Avec l’ouverture des débats sur la réforme
de la formation professionnelle, les articles de niveaux totalement différents
fleurissent dans les journaux. Nous n’entrerons pas dans les détails des divers
point de cette réforme pour l’instant, restons dans les très grandes lignes. Il
faut également bien garder à l’esprit que tant que les débats ne sont pas
achevés, rien n’est joué et le texte peut encore changer. On l’a souvent vu ces
derniers temps, un amendement nocturne peut changer bien des choses.
Pour l’instant ce projet de loi est
basé sur l’accord du 7 janvier 2009 et même si le gouvernement n’a pas toujours
tenu compte de cet accord, les amendements qui ont été proposés ont tendance à
ramener les projet de loi vers l’ANI
signé par les partenaires sociaux. L’axe principal et la volonté réelle est de
faire que la formation professionnelle profite à plus de personnes et en
particulier, celles qui sont le plus « éloignées » de l’activité. En
d’autres termes, les demandeurs d’emploi. 200 000 chômeurs en plus chaque
année, devraient pouvoir bénéficier de la formation. Le fond de sécurisation des parcours
professionnels recevra entre 5% et 13% des sommes que les entreprises
consacrent obligatoirement à la formation. Les pouvoirs publics vont pouvoir
regarder d’un peu plus près, le système et les partenaires sociaux n’apprécient
que moyennement. Autre point important, l’argent versé par les PME devrait
rester aux PME et non plus partir financer les formations des salariés des
grands groupes. Précision personnelle, il serait temps que les employeurs des
PME connaissent un peu mieux la formation professionnelle continue et ses
dispositifs. On est loin d’avoir là un public averti.
Du côté de régions, celles-ci ont manifesté
leur mécontentement lors des négociations auxquelles elles n’avaient pas été
conviées. Cela est sans doute dommage, car les régions participent très
fortement au cofinancement de projet de formation pour les entreprises. 16% de
plus que les crédits qui leurs sont alloués, selon M Alain Rousset, président
de l’ARF. Les régions reprochent à l’Etat de vouloir décentraliser d’un côté,
tout en maintenant sa présence et surtout son pouvoir décisionnaire dans le
cadre du PRDF (Plan régional de développement des formations), via le préfet de
région. Des amendements ont été proposés, mais les régions ne se font guère
d’illusions sur la suite que ceux-ci auront dans le texte définitif.
Bref, comme on le voit, il y a beaucoup
d’espoirs en jeu, reste aux députés de transformer ceux-ci en réalité…
Guy.
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