La Cour des comptes vient de faire des propositions assez radicales en direction de la formation professionnelle.Une de ses propositions est la suppression pure et simple du CIF, jugé trop onéreux et ne bénéficiant en fait qu'à très peu de personnes. Environ 50 000 salariés par an pour un montant dépassant le milliard d'euros.
Autre idée, celle de dédier le DIF plus particulièrement en direction des salariés prioritaires, le DIF ne permettant pas de se reconvertir avec 20 heures par an, limité à 120 heures. D'autre part, la Cour, et ce n'est pas la première fois, tient à tirer une nouvelle fois, le signal d'alarme affirmant que cette mesure est une véritable bombe à retardement. "Si tous les salariés du privé capitalisaient leurs heures pour ne les utiliser, comme ils en ont la possibilité, qu'au bout de six années, la charge potentielle cumulée pour les entreprises atteindrait 77 milliards d'euros". Il serait meilleur, selon la Cour, de recentrer le DIF, là encore, sur les salariés les plus fragiles. D'autre part, la Cour verrait d'un bon oeil, "un système de mutualisation effectif des fonds de la formation professionnelle" centralisé sur le plan national et sur les régions.
Mais revenons un peu sur le CIF: "A défaut d'une ré-articulation, la suppression du CIF s'imposerait pour redéployer les financements au bénéfice de ceux qui restent exclus de tout accès à la formation". Voilà un point qui va sans doute réactiver certaines conversations débutées durant la dernière négociation entre les partenaires sociaux. Le patronat avait émis quelques idées sur ce dispositif, idées très vite passées aux oubliettes. Le CIF aurait-il tendance à être sur la sellette? L'avenir nous le dira. Le CIF mobilise 12,1% de l'effort financier des entreprises en direction de la formation professionnelle soit 1,1 milliard d'euros en 2007. La Cour conseille fortement une réorientation profonde et rapide et en particulier pour financer le DIF. A suivre...
Guy.
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