La nouvelle loi sur la formation professionnelle à la mi avril devant le parlement.
En déplacement dans la Drôme, le chef de l’État a annoncé l’arrivée du texte de la nouvelle loi devant le parlement vers la mi avril. Dans les grandes lignes, ce texte devrait garder l’esprit de l’ANI de janvier 2009. La réforme devrait se faire pour faciliter l’accès à la formation professionnelle des moins qualifiés. Le chef de l’État souhaite voir 700 000 personnes supplémentaires dont 500 000 salariés et 200 000 demandeurs d’emploi, bénéficier d’actions de formations. Tout ceci devrait être financé par le Fond de sécurisation des parcours qui devrait être doté de 900 millions d’euros et qui bénéficiera de 362 millions dès 2009. Une partie de cette somme provenant du FUP sur les fonds non utilisés en 2008, et l’autre étant abondée par l’État. La rationalisation de la collecte devrait être également au programme de cette loi. Le chef de l’État suit les conclusions d’un certain nombre de rapports (Ferraci, Cour des comptes, Igas). Leur nombre devrait être réduit à une quinzaine collectant chacun au moins 100 millions. « Une période de deux ans sera laissée aux Opca pour préparer leur organisation » a précisé Nicolas Sarkozy.
Innovation annoncée, la création « d’un droit à l’information et à l’orientation. Concrètement cela devrait se traduire par la mise en place d’un centre d’appels téléphoniques et d’un portail Internet dédiés pour expliquer les dispositifs, recenser l’offre de formation et orienter les interlocuteurs adéquats ». Autre projet annoncé, la création d’un Fond d’investissement social. Demande a été faite au gouvernement de «réfléchir à un projet de charte constitutive » en rapport avec la création de ce nouveau Fond dont nous avions déjà parlé il y a quelques jours.
Les régions semblent coincer un peu.
Les régions qui ont la nette impression d’avoir été mises un peu sur la touche depuis le début des négociations, ont fait savoir via M Alain Rousset, président de l’ARF, Association des régions de France, qu’elles ne souhaitaient pas être considérées uniquement comme des « tiroirs caisse ». Elles participent au financement de la formation professionnelle et ont un peu de difficultés à comprendre pourquoi elles ne sont que spectateurs de cette réforme, pour l’instant tout du moins. Elles espèrent que les choses changent et manifestent leurs idées via notamment une lettre transmise à M Wauquiez, le 23 Février 2009. M Rousset écrit notamment : « la sécurisation des parcours professionnels ne pourra se concevoir dans des approches verticales de filières mais par le développement d’approches horizontales et de mobilité inter-branches sur les territoires ». Il précise en passant que « les régions dépensent en moyenne 16% de plus que les crédits qui leur sont transférés ». Toutefois, il se dit prêt à jouer le jeu de la concertation.
Guy.
( Source : Locatis.info).
Commentaires