Les
entreprises connaissent bien des vicissitudes et sont confrontées à des
problèmes de société, et l’illettrisme est un des problèmes. Avoir des salariés
qui ne peuvent pas lire ne serait ce que les consignes de sécurité pose tôt ou
tard, des difficultés qu’il faut bien résoudre. L’illettrisme ne semble plus
être aussi tabou qu’il a pu l’être à une époque pas si lointaine. Des progrès
sont faits et la réforme de la formation professionnelle à laquelle nous
assistons cette année, va sans doute aider à résoudre quelques soucis avec
notamment le « socle de
connaissances » auquel tout salarié a droit ainsi que la création du Fonds
de sécurisation des parcours pour les salariés peu qualifiés. On imagine mal
les répercussions que peuvent avoir ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « fléau ». Quelques chiffres :
selon une enquête de l’Insee parue en 2005, 9% des 18-65 ans qui ont été
scolarisés en France, sont illettrés. 57% d’entre eux sont en activité. Les
ramifications de se mal sont multiples, hormis le fait de ne pouvoir lire les
consignes et autres, ces personnes sont également des parents qui, après avoir
suivi une formation adéquate, peuvent enfin lire, voire vérifier les devoirs de
leurs enfants.
Le
problème est malgré tout encore difficile à aborder dans le cadre de
l’entreprise, mais celle-ci peut détecter les soucis des uns et des autres,
notamment en cas de changements. Les salariés habitués à un cadre, une
démarche, se trouvent déboussolés face à un nouvel environnement. Certains des
salariés développent « des techniques de contournement subtiles », en
clair, ils s’adaptent en repérant le maximum de « signaux » pouvant
baliser leurs gestes. Les entreprises toutefois, réagissent de plus en plus en
proposant des formations dont souvent 80% se font sur le temps de travail.
Carrefour par exemple, a proposé 7h de cours
par semaine sur le temps de travail et ce, pendant 6 mois, en 2008. D'autres entreprises ont également mis au point des programmes pour à la fois, aborder le sujet et tenter de le traiter.
Source :
ANLCI (Agence de lutte contre l’illettrisme).
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